Histoire
Parcourir en quelques mots choisis la belle et grande histoire de notre Capitale n'aurait ici que peu d'intérêt. Nous nous pencherons donc exclusivement sur un phénomène récurrent et constitutif de la construction du goût des parisiens : le métissage culturel. Différents peuples sont passés et restés à Paris. Certains d'entre eux ont laissés une empreinte durable sur les penchants alimentaires des parisiens. Les romains nous ont légué le goût des légumes, du pain et du vin qui, pour ce dernier élément, ne tarda pas à évoluer vers une attirance toute particulière pour le piquant qu'on retrouve dans de nombreuses sauces (gribiche, Bercy, etc...) et l'usage des vinaigrettes. Des Celtes et des Germains nous garderons le goût de la viande et des laitages que les parisiens symboliseront entre autre dans leur attirance pour le veau de lait (viande et fonds de sauce), la charcuterie (jambon, boudin noir et saucisson à l'ail) et l'usage du beurre en pâtisserie. Le million d'Allemands que compta paris au XIXième siècle nous léguera les brasseries et leurs bières. Ces influences ne sont que les exemples les plus marquants et durables de notre construction gustative telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Geographie
Nous ne parlerons ici que de paris du moins dans une acceptation un peu plus large que la zone dite intra-muros délimitée par le voie périphérique qui entoure la Capitale française. Nous intégrerons donc une petite couronne de quelques kilomètres à l'extérieur de cette frontière. Comprendre l'animation géographique de paris pour expliquer l'alimentation des parisiens c'est avant tout comprendre la géographie des grands espaces qui l'entourent. La construction du goût des parisiens doit autant à la conjonction des spécificités naturelles de la région qu'à la nature des peuples qui s'y sont installés à travers le temps. Chacune renforce des penchants que les parisiens ont développés au fil du temps comme le go$ut pour le pain produit à partir du blé des plateaux céréaliers de la Beauce et de la Brie, celui pour les lzgumes issus des zones maraîchères des anciens marais parisiens, celui pour le vin et le vinaigre produits à partir des vignes nombreuses que comptaient la région au Moyen-Age, celui pour la viande de veau de lait venu de Normandie et du Vexin par la Seine et une attirance certaine pour les produits laitiers de la Normandie et de la Brie.