Le pays de Cocagne

Histoire


Située entre autres sur la route de l'étain britannique il y a quelques 2000 ans la région fut longtemps un lieu de passage. La grande plaine céréalière du Lauragais était connu des romains.

Mais culturellement c'est peut-être la période Cathare qui marqua le plus durement et le plus durablement la région.
Sur les 4 évêchés Cathares qu'étaient Agen, Albi, Toulouse et Carcassonne, 2 figurent dans la région que nous étudions ici. Il s'agissait même du foyer, de l'épicentre du catharisme. Les résistances, les soutiens comme celui notable de Raymond VI Comte de Toulouse et les massacres perpétrées par de Montfort ont laissé des traces profondes pour dessiner une culture de tolérance et de solidarité que les drames de la réforme quelques siêcles plus tard ne démentiront pas.

C'est le mystêre Cathare qui rejaillit alors et transparaît en filigrane dans les humeurs et le trait de caractère des habitants de la région. Ne pas oubliez que la langue occitane fut parlée ici par la majorité des habitants jusqu'au XIXième siècle. Une belle preuve d'indépendance identitaire.

Geographie

Le Pays de Cocagne que nous retenons ici concerne une zone délimitée par les villes:
- d'Albi au Nord-Est
- de Montauban au Nord-Ouest
- de Toulouse au Sud-Ouest
- et de Castelnaudry au Sud-Est
Il correspond à la région du Lauragais auquel nous ajoutons l'Albigeois, le Montalbanais et la ville de Toulouse.

Cette région est marquée par le canal du Midi qui la traverse ouest en est, par les forêts du sud, la Montagne Noire à laquelle le Canal "prend sa source" et par la plaine céréalière du Lauragais qui, historiquement, diffusant ses produits via la canal et où fut produit le fameux pastel valut à la région le surnom de "grenier à blé du Languedoc" ou encore de "Pays de Cocagne" tant les produits agricoles y étaient nombreux et assuraient la richesse à ses habitants.

Sur ce territoire le Cers, vent du nord, et l'Autan, vent du sud-est et aussi appelé vent des fous tant ce dernier est propice aux maux de tête soufflent et faisaient autrefois tourner les moulins qui tapissaient le paysage du Lauragais.