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LA MORTEAU
Ce sont aujourd'hui 31 fabricants qui perpétue une tradition charcutière très ancienne.
A l'origine la "belle de Morteau" ou "belle saucisse" comme on l'appelle aussi dans la région est une grosse saucisse plus grasse et plus fumée que sa cousine de
Montbéliard. ELLe est produite sur les plateaux et montagnes du massif du Jura du Haut-Doubs à une altitude supérieure à 600 mètres. La ville éponyme
de Morteau se retrouvant précisément au centre de l'aire traditionnelle de production.
Le fumage s'effectue pendant 48h dans un tuyé (vaste cheminée centrale disposée au-dessus de la cuisine pour suspendre la viande en la fumant) avec du résineux dans présence de flamme.
Des documents du XVIe siècle montrent que les paysans utilisaient déjà le
tuyé.
La saucisse de Morteau se cuisine chaude ou froide. Quelques grandes recettes locales l'associe avec d'autres produits fameux de la région comme une raclette
avec de la cancoillotte ou du
comté, ou dans avec une « boîte chaude » (mont-d’or passé au four). Plus original et plus digeste aussi l'association avec la vinaigrette est remarquable:
cuite au vin blanc et servie en rondelles dans une salade tiède de pommes de terre ou de lentilles relevées d’une vinaigrette à l’échalote,
ou une salade d’endives avec dés de pommes, betterave rouge et noix.
La saucisse de Morteau est protégé par un AOC, AOP et maintenant un IGP.
LA MONTBELIARD
Montbéliard a donné son nom à une saucisse fumée, à la peau lisse. Celle-ci tire son caractère gustatif de la présence de cumin.
La saucisse de Montbéliard est sans doute la plus vieille saucisse connue de France.
Plus petite (15 centimètres de long, 3 à 4 centimètres de diamètre, poids maxi de 200 grammes), moins grasse et moins fumée que la saucisse de Morteau, elle
se compose de maigre et gras de porcs engraissés en Franche-Comté. Cette viande, grossièrement hachée, se verra agrémentée de cumin, de muscade, d’un peu d’ail
et de vin blanc, avant son embossage dans un boyau de porc, puis son étuvage de plusieurs heures, précédant son fumage traditionnel (10 heures) dans un tuyé
(cheminée-fumoir).
Crue ou préalablement cuite à l’eau frémissante ou en papillote au four, elle se sert dans les potées ou avec des lentilles. La « montbéliard » est également
prisée dans les choucroutes garnies. En Franche-Comté, on l’apprécie avec de la cancoillotte chaude et du roësti (galette de pommes de terre de Suisse), ou
fraîche cuite en papillote. On peut encore la déguster dans la soupe au chou.
Depuis 1977, une confrérie de maîtres-charcutiers baptisée
les « Compagnons du Boitchu » a contribué à la relance et à la défense de cette
saucisse de Montbéliard, l’améliorant et fondant une charte commune. Aujourd’hui, elle bénéficie d’une IGP (Indication Géographique Protégée).