C'est entre Buda, la terrestre avec sa colline et ses eaux thermales chaudes qui jaillissent de terre de plus de 800 mètres de profondeur et Pest,
la coquette et la branchée sur l'autre versant du Danube, que Budapest rythme sa vie dans une dualité faite de rusticité et d'élégance unique.
Si les lieux d'habitation et les thermes sont plus nombreux côté Buda on sort et on s'amuse à Pest.
Le caractère des habitants de Budapest n'échappe pas à cette distinction. Derrière des abords accueillants mais réservés, les Magyars manisfestent souvent
un agacement et une impatience non dissimulés, fermés et directs sans être toutefois impolis. Mais on sent clairement chez beaucoup si ce n'est du
raffinement, une élégance cultivée et assumée bien que discrète voire même cachée. A l'origine de cet héritage, nous avancerons le poids d'une intelligentia
de cour ou d'empire qui a peut-être fait s'enraciner et perdurer la conscience d'une appartenance à un peuple différent.
Alors oui, la cuisine Magyar de Budapest est faite pour de robustes gaillards mais que les eaux chaudes thermales sont douces et reconfortantes, le foie
gras d'oie et ses chutneys d'oignons et d'abricots y sont fins et sucrés, le paprika saupoudré sur chaque plat délicat et légèrement épicé et le
feuilletage des strudel aérien.
Laissez-vous porter par le charme de Budapest. Soyez patients et découvrez la face cachée d'une nourriture qui ne dit pas tout d'elle même à la première
bouchée.