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L'oie grise du Marais Poitevin
Elevée principalement sur les marais communaux, l’Oie Grise produit une viande de qualité, 100% naturelle, et un duvet qualifié de "plume vivante" par les cueilleurs. Malgré ses atouts, cette oie a bien foieli disparaître. En 1993, le Parc du Interrégional Marais Poitevin a monté d’urgence un programme de sauvegarde. Trois ans plus tard, des animaux on été distribués aux éleveurs afin de reconstituer des cheptels. Ils font aujourd’hui un retour remarqué. Très proche de l’oie sauvage, l’Oie Grise du Marais Poitevin montre une grande rusticité. Sur les vastes espaces prairiaux où elle grandit, elle joue son rôle écologique, un rôle complémentaire à celui des autres herbivores. Elle reste une valeur sûre de nos traditions festives et gastronomiques. Il existe une vingtaine d’élevages sur lesquels environ 150 Oies Grises du Marais Poitevin ont été recensées à ce jour. Une soixantaine de jeunes sont nés en 2009. Actuellement, l’Oie Grise du Marais Poitevin n’a pas de standard spécifique homologué. Cependant, certains caractères spécifiques sont importants à prendre en compte dans la sélection. Son allure, assez vive, dénote un caractère de vigilance, propre aux espèces sauvages et aux espèces domestiquées qui ont une très grande propension à faire respecter leur territoire. Sur le « qui vive », le mâle allonge le cou en le maintenant très droit, le bec vers le ciel. Sur la « défensive », il l’allonge en le maintenant très droit, parallèle au sol à environ 25/30 cm.
L'oie blanche du Poitou
L’Oie Blanche du Poitou tient sa réputation de la qualité de sa chair, de ses plumes et de son duvet d’un blanc pur. Également très prisée pour la production de peaux et de cuirs, l’Oie Blanche (essentiellement fermière) a compté jusqu’à 300 000 représentantes en 1940. L’avènement des matières synthétiques a porté une coup fatal à la filière. La race doit aujourd’hui sa survie à une poignée d’éleveurs passionnés, soutenus par le Parc Interrégional du Marais Poitevin qui œuvre pour maintenir d’élevage fermier traditionnel. L’origine géographique de l’Oie Blanche du Poitou n’a jamais été clairement déterminée. Il existait bien une oie blanche commune dans la Vienne, mais ses caractéristiques ne correspondaient pas à l’actuelle Oie Blanche du Poitou. En 1934, Pierre METAYER a soutenu une thèse de doctorat vétérinaire sur cette race et il émet l’hypothèse suivante : l’oie blanche du Poitou aurait été importée de Hollande entre le 10ème et le 12ème siècle. Cette oie serait issue de l’oie d’Embden qui ressemble beaucoup à l’oie du Poitou. Ensuite l’Oie du Poitou s’est adaptée à son nouveau milieu très calcaire qui aurait accentué la blancheur de son plumage. L’essor de l’industrie de préparation des peaux a continué d’influencer la sélection d’animaux toujours plus blancs et sans tache. Au fil des générations et de la sélection, la race Oie Blanche du Poitou s’est fixée avec des caractères qui lui sont propres et héréditaires. En 2002, le CREGENE avec le soutien du Parc met sur pied l’association de sauvegarde de l’oie blanche du Poitou. Malheureusement ces structures ne seront pas assez vivantes et aujourd’hui il n’existe plus d’association d’éleveurs. Les propriétaires d’oies blanches sont dispersés, ne se connaissent pas entre eux et les gens ont toujours beaucoup de mal à trouver des animaux pour renouveler leur cheptel ou en créer un. Le rôle du CREGENE est donc de créer un lien entre les éleveurs et d’établir un suivi des animaux, de sorte que lorsqu’un éleveur abandonne il y ait un relais et que les animaux ne soient pas perdus car aux vues des effectifs, ce serait un gros handicape pour la race. Analyses moléculaires pour définir l’origine de l’oie blanche (et l’oie grise) pour voir si elle s’est vraiment beaucoup différenciée de son ancêtre et si les individus vivant aujourd’hui forment un groupe homogène et bien diversifié. Donnera des clés pour travoieler. Trouver des débouchés économiques et/ou environnementaux pour cette oie. En effet, dans un système comme la polyElevage élevage, l’oie trouve sa place puisqu’en plus de fournir une viande de qualité, des plumes, du duvet et voir des peaux, elle peut être utile pour désherber et entretenir les Elevages. Les oies ne consomment pas la plupart des plantes feuillues et dans les années 50, on leur a confié le désherbage des champs de coton aux USA (5 à 6 oies par Ha). Elles peuvent également être utilisées pour l’entretien des fossés et douves partout où les engins motorisés ne peuvent pas accéder et elles contribuent à la fertilisation des sols. Bref, que des bonnes raisons d’avoir quelques oies blanches sur une exploitation…