Le mot de traiteur évoque souvent 2 choses: la boutique où sont vendus des plats savamment travaillés et l'activité de
préparation et de service de grands repas.
Avant que les 1ers restaurants ne se développent à Paris, les repas des grands événments étaient célébrés et gérés par
ces nourrisseurs d'un genre spécial.
Mais le tout 1er traiteur de la Capitale dans son acceptation actuelle fut en fait un jardinier, Mr
Chevet, qui victime du succès d'une de ses roses
auprès de la Reine Marie-Antoinette se trouva dépourvu de ses droits de production après la Révolution. Ordre lui fut alors donné de cultiver des pommes de
terre. Pour
donner
de la valeur à sa production, il prit la décision de fourrer ses pommes de terre et de les vendre sous la forme de petits patés.
D'autres produits de bouche de luxe prêts à la consommation et à emporter s'ajouteront à la liste des produits disponibles.
Certes la corportation des rotisseurs existaient déjà mais ce type de vente plus varié et diversifié en boutique préfigurait la version
moderne de ce nouveau métier de bouche tel que nous le connaissons aujourd'hui.
La boutique de Mr Chevet située Rue Saint-Honoré non loin du Palais-Royal fut vendue en 1820 pour devenir "Potel et Chabot"
le plus célébre traiteur de la Capitale qui aujourd'hui exerce également son activité aux Etats-Unis et en Russie.
Après avoir servi le repas des personnalités de l'exposition universelle de 1889, Potel et Chabot s'occupera à la Mairie de Paris en
1900 du repas le plus
important jamais préparé en France. Plus de 22 000 personnes seront servis par 6 000 ouvriers. 1 800 canards et 2 tonnes de saumon seront apprêtés.
Ce fait d'armes comme bien d'autres ont sans contexte contribué à la réputation de la gastronomie française à travers le monde.