Au sens premier, le mot clède, qui est la francisation de l'occitan « cleda », désigne une claie. C'est par une métonymie qu'il désigne, dans les mas
cévenols et ardéchois un petit bâtiment annexe servant autrefois à sécher les châtaignes.
Cet édifice a un étage. En bas, on entretient un feu de bogues qui doit fumer sans flamme et chauffer modérément mais continuellement. À l'étage, un plancher
percé de trous (d'où le nom de claie = cleda) supporte la récolte de châtaignes qui est entassée sur 50 cm d'épaisseur.
Tous les jours, le feu est entretenu et les châtaignes retournées. Au bout de trois à six semaines, elles sont sèches. Elles sont alors dépiquées : on retire
la peau sèche pour obtenir les châtaignons blancs. Ceux-ci se conservent secs et peuvent être moulus en farine ou servir à faire le badjana.
Dans la Vivarais on utilisera également le mot clédo.